Risque hémorragique lié aux cirrhoses d’origine alcoolique ou virale
Il est très important pour nous de reconnaître un patient alcoolique ou toxicomane par voie intra-veineuse (patients « injecteurs » : héroïnomanes en général), pour identifier un risque hémorragique.
En effet, les alcooliques chroniques souffrent de cirrhose, une dégénérescence fibreuse du foie « qui fait mal son travail ». Cela entraîne des troubles de la coagulation (ou hémostase).
De même, 90% des usagers de drogues injectables sont porteurs de virus des hépatites virales. Ils présentent souvent une co-infection par le virus de l’hépatite B (VHB), de l’hépatite C (VHC) et/ou par le virus du sida (VIH ou virus de l’immunodéficience humaine). En cas d’hépatite virale chronique, les malades souffrent de cirrhose, voire, à un stade plus avancé, de cancer du foie (carcinome hépatique). Tout comme la cirrhose alcoolique, la cirrhose des hépatites virales entraîne des troubles de l’hémostase.
Chez un patient alcoolique ou toxicomane injecteur, nous devrons systématiquement demander un bilan d’hémostase, avec notamment le taux de prothrombine (TP) et la numération des plaquettes.